Les nouveaux examens du brevet fédéral accordent un supplément de valeur à votre expérience pratique
À partir de 2023, l’expérience professionnelle sera largement valorisée lors des examens fédéraux: une demi-journée d’épreuve écrite en tout et pour tout! Le reste consistera pour les candidates et candidats à montrer aux experts ce qu’ils font au quotidien. Dans son article, notre partenaire de formation IDEC décrit la nouvelle structure d’examens et ses avantages.
Bonne nouvelle pour celles et ceux qui aiment faire davantage qu’écouter, préfèrent la pratique à la théorie et ont choisi d’apprendre avant tout au contact de la réalité. Jusqu’ici, l’expérience acquise après un CFC d’informaticien/ne vous ouvrait les portes de l’examen du brevet fédéral et vous facilitait la compréhension des questions posées durant des épreuves exclusivement écrites qui prenaient deux jours pleins.
Mais dès 2023, la valeur de votre expérience professionnelle sera décuplée : seulement une demi-journée d’épreuve écrite en salle ! Le reste consistera à montrer aux experts ce que vous faites au quotidien. Si vous développez des logiciels, si vous configurez des serveurs et des réseaux, si vous accompagnez les métiers dans leur numérisation, il vous suffira d’agir pendant l’examen comme si vous étiez au travail. C’est une véritable VAE (validation des acquis de l’expérience) que propose désormais le brevet fédéral pour les informaticiennes et les informaticiens.
Différences entre les brevets fédéraux et les autres titres
Alors que les filières des HES ou universités définissent elles-mêmes les contenus qu’elles enseignent, les exigences liées à la formation professionnelle (CFC, brevets et diplômes fédéraux) sont fixées par les milieux économiques en fonction des futurs besoins du marché du travail. En d’autres mots, les brevets fédéraux TIC répondent à un cahier des charges qui est rédigé directement par les futurs employeurs.
Inutile d’empiler les certifications vendues par des éditeurs de logiciels ou des associations professionnelles offshore : les brevets fédéraux incluent toutes les compétences opérationnelles demandées par l’économie suisse.
Des examens fédéraux qui s’ajustent à votre profil professionnel
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont pratiquées par des professionnels dont les missions sont différentes tout en étant complémentaires. Les qualités personnelles attendues de celles et ceux qui créent les logiciels sont un peu différentes de celles qui sont nécessaires pour conduire des projets ou gérer des incidents de sécurité, par exemple. C’est pourquoi les modalités d’examen sont elles aussi un peu différentes : aux développeurs, on demandera de présenter l’une de leurs réalisations professionnelles tandis que ceux qui doivent conduire des projets seront placés dans une situation simulée où des décisions doivent être prises et présentées oralement aux managers.
Seulement une demi-journée d’épreuve écrite en salle
Les compétences communes à tous les métiers TIC demeurent évaluées de façon théorique tout en étant cependant réaliste car toujours basée sur des situations représentatives des problématiques que l’on rencontre dans l’exercice de la profession. Les candidats de toute la Suisse planchent ensemble sur une série de situations qu’ils doivent analyser avant d’indiquer comment ils agiraient.
Les situations sont présentées au sein d’un logiciel d’examen où sont également saisies les réponses aux questions liées à chaque situation.
Montrez ce que vous faites au quotidien
La partie la plus importante des nouveaux examens ne repose plus sur l’épreuve écrite en salle. C’est maintenant le quotidien professionnel des candidates et des candidats qui est surtout évalué, en s’adaptant au profil de leur profession.
Pour les profils qui nécessitent des capacités de communication et prise de décision rapide, un examen oral de 30 minutes permet d’évaluer ces compétences.
Ceux qui sont appelés au quotidien à analyser et configurer des infrastructures IT sont placés dans un environnement virtuel qui simule une infrastructure dans laquelle ils doivent accomplir une série de mission.
Pourquoi les nouveaux examens vous offrent de meilleures chances de succès ?
La réponse tient en quelques mots : dans un examen théorique écrit, il n’y a pas de seconde chance si l’on a mal compris un élément de la situation ou de la question. De plus, la vitesse de lecture et les capacités de rédaction ont une grande importance pendant l’examen, ce qui n’est pas forcément représentatif des compétences du métier.
Au contraire, les nouvelles parties d’examen offrent des chances supplémentaires de réussite :
- dans une partie orale, le questionnement par les experts offre une seconde chance, voire davantage lorsqu’un élément a été mal compris ou mal expliqué par un candidat,
- la partie orale permet aussi de démontrer les compétences sociales, pas uniquement les compétences techniques,
- quant aux parties qui relèvent du travail de projet ou de la simulation en environnement virtuel, elles offrent aux candidats un examen au plus proche de la réalité du métier et laissent davantage de liberté dans le choix des compétences à démontrer ou dans la manière de parvenir au résultat attendu.
Compétences actuelles, examen valorisant davantage la pratique que la théorie, subventions fédérales, formations en emploi avec une grande variété de durées et de modalités : toutes les conditions sont réunies pour vous lancer.