«Ce qui m’intéresse surtout, c’est comment tout est configuré pour qu’un programme fonctionne»
Nicola Baumeler est actuellement en 3e année d’apprentissage d’informaticien CFC dans l’orientation Exploitation et infrastructure au sein de l’entreprise Bithawk à Sursee (LU). Il habite le village de St. Erhard et joue du trombone pendant son temps libre, également dans une société de musique locale.
Nicola, si tu penses à ta scolarité obligatoire, qu’est-ce qui t’a incité à entreprendre un apprentissage d’informaticien en Exploitation et infrastructure?
Très vite, j’ai su que je préférerais travailler dans un bureau, car les métiers manuels, ce n’est franchement pas ma tasse de thé. Avant l’apprentissage, j’aimais déjà travailler avec des ordinateurs pendant mes loisirs. J’ai effectué différents stages d’initiation et me suis ainsi fait une idée de la profession d’informaticien. De cette manière, j’ai compris que ce qui m’intéresse surtout, c’est comment tout est configuré pour qu’un programme fonctionne. J’ai trouvé que décortiquer le noyau de certains processus informatiques était plus intéressant que le processus en lui-même.
Tu l’as dit, la technique t’intéressait déjà plus jeune. Est-ce que cela a facilité ton apprentissage?
Tout à fait. Mais je pense que pour chaque apprentissage, il est utile de se pencher un peu sur la thématique du métier au préalable. Dans mon cas, je crois que j’avais déjà acquis quelques connaissances grâce aux expériences faites pendant mon temps libre.
D’autres atouts personnels t’ont-ils aidé dans ton apprentissage d’informaticien en Exploitation et infrastructure?
Je me débrouille plutôt pas mal pour résoudre des problèmes. Au début, je n’étais pas du tout conscient que la «résolution de problèmes» occuperait une aussi grande place dans mon travail. Pour relever ce type de défi, il est nécessaire d’obtenir les bonnes informations le plus rapidement possible, de faire des recherches et d’être ouvert aux échanges avec ses coéquipiers.
Dans quelle mesure tes attentes à l’égard de ta formation ont-elles été satisfaites ou même dépassées jusqu’à présent?
Honnêtement, au début, je n’avais pas tellement d’attentes. Je m’imaginais surtout qu’à la fin de ma formation initiale de quatre ans, je saurais en tout cas comment tout cela fonctionne en informatique. J’ai été surpris de voir à quel point l’éventail des thèmes auxquels on est confronté au cours de l’apprentissage est vaste. Ce qui m’a aussi étonné, c’est que très vite on travaille pour des clients et sur des cas réels, et pas seulement dans des environnements de test.
Comment se déroule concrètement l’apprentissage?
Chez nous, on commence la première année dans le service de réparation, où on s’occupe par exemple de réparations serveur ou client, ce sont des ordinateurs portables ou de bureau. Ces tâches ne sont pas encore spécifiques à ma formation, mais c’est en tout cas un bon début pour l’apprentissage. Cela m’a d’ailleurs permis de passer la certification officielle HP. Ensuite, j’ai rejoint l’équipe qui s’occupe des PME, puis le ServiceDesk chargé du support de premier niveau. Au sein de l’équipe suivante, appelée chez nous «Datacenter Operations», il s’agissait déjà de s’occuper de clients plus importants et d’assurer le support de second niveau. Ensuite, on passe aux différentes équipes de spécialistes; chacune traite d’autres domaines concrets comme les solutions cloud, les réseaux, la sécurité, etc. Au cours de ma dernière année d’apprentissage, je pourrai encore décider dans quelle équipe de spécialistes j’approfondirai mes connaissances et dans quel domaine j’effectuerai ainsi mon travail pratique individuel.
Y a-t-il un projet qui t’a particulièrement plu pendant ton apprentissage?
Oui, dans le cadre d’un projet, une équipe a été scindée en deux nouvelles équipes. J’ai pu participer très activement à ce projet et me faire une idée de tout ce qu’impliquait cette subdivision, aussi bien sur le plan organisationnel que technique. J’ai pu réaliser de nombreuses tâches dans ce contexte et me rendre compte, une fois de plus, de tous les aspects dont il faut tenir compte lors d’une telle restructuration, surtout au niveau technique.
Comment décrirais-tu en une phrase simple ton métier à tes amis?
Je dis souvent à ceux qui ne connaissent pas spécialement mon métier: nous, les informaticiens en Exploitation et infrastructure, nous sommes chargés de faire en sorte que tous les appareils, applications et outils techniques que vous utilisez pour faire votre travail aient une base pour fonctionner.
Dans quelle mesure ton métier est-il présent dans ta vie privée?
Je comprends mieux les tenants et aboutissants de nombreux sujets qui m’intéressaient déjà avant l’apprentissage. Mon entourage s’en rend compte et, grâce à ma formation, je suis devenu une sorte de point de contact pour mes amis et ma famille quand quelque chose ne fonctionne pas. Même lorsqu’il s’agit d’acquisitions de nouveau matériel ou de produits, on me demande toujours mon avis ou mon soutien pour la mise en place et l’installation. Je pense aussi que l’orientation que j’ai choisie porte sur des sujets importants côté privé, par exemple l’utilisation de Microsoft 365 ou autre.
Tu as déjà des idées, des objectifs et des rêves pour la suite de ton apprentissage?
Actuellement, je ne sais pas encore si je veux étudier ou faire une passerelle par la suite. Mais j’aimerais certainement me spécialiser. À mon avis, c’est déjà cool d’avoir de solides connaissances générales. Mais personnellement, je me vois plutôt comme un spécialiste dans un domaine précis, où je pourrai m’immerger complètement et que je maîtriserai parfaitement. Le monde des technologies de l’information et de la communication évolue très rapidement, et je pense que c’est difficile de rester au courant de tout ce qui se passe.
